Une semaine à Tokyo

Journal libre et débridé de Patricia, Ana et Eric expatriés à Tokyo

posté le 05-05-2008 à 02:54:16

Edition du 16 Mars 2008

 
 

Notre table et nos chaises sont arrivées lundi de la semaine dernière – l’efficacité japonaise au service de la maison –.

 

Ma femme est contente. Du coup le week end dernier, on a fait plutôt le tour des magasins de télés et audio-vidéo. Notre télé a été livrée mardi. Les prix sont incompréhensibles : il y a un premier prix affiché, mais si vous décidez d’acheter tout de suite c’est moins cher (genre 30%) ; ensuite, on peut négocier (c’est super bizarre, théoriquement on ne négocie rien, mais là, une télé, alors qu’en France ce serait justement le genre d’article à prix fixe, on peut !) ; enfin, même une fois qu’on a terminé avec le prix, il y a encore des points cadeaux (1 point = 1 yen d’achat dans la boutique, on vous donne jusqu’à 20% du prix d’achat en points). Bref, entre le prix affiché et ce que ça coûte réellement, il y a 40 à 50% d’écart… 


  Ana à Tokyo

  
 

 

 

 

 C’était la rentrée la semaine dernière. Ana a retrouvé ses copines et le lycée franco-japonais. Cette école, c’est un morceau de France au milieu de Tokyo .. jugez plutôt : le menu des enfants : rillettes et salade, cabillaud à la provençale, pommes vapeur, banane. Ou encore salade mimosa, hachis parmentier, mûres au sucre. Ca ne vous rappelle rien ? Ensuite, le directeur du primaire a un accent qui sent le confit de canard, on se croirait à Toulouse … il y a tout de même une touche japonaise : les assistantes le sont (japonaises) et apprennent des comptines nippones. 

 

 Cette semaine, Vincent, un des Français au travail, a vu apparaître sur son relevé de compte une ligne avec la mention « keberuterebijontokyo »… c’est pas du franponais, c’est du japanglais : keberu, c’est « cable » et terebijon « television »… ben voilà, c’est pas compliqué, c’est la note de télé cablée.

 
Vendredi dernier, c’était le « white day », le jour où on offre des chocolats (ou pas) aux filles qui ont offert des chocolats pour la Saint Valentin (voir notre numéro spécial du même nom). Résultat, comme les garçons sont moins prévoyants que les filles, tout ce qui vend quelque chose estampillé white day (chocolats, madeleines, gâteaux, glaces, etc ..) travaille d’arrache-pied le jour même.  Personnellement, j’ai donc acheté mes 5 boîtes de petits gâteaux le vendredi à 13h30, comme la demi-douzaine de japonais qui étaient devant moi dans la queue. L’année prochaine, promis, je m’y prendrai plus tôt, ou je reviendrai à la tradition en achetant quelque chose de blanc (des socquettes ou du pain de mie)   

Le Franponais de la semaine

 

Un drugstore « bénéfique » sponsorisé par « clé de peau » beauté

 

 
 

 Au rayon alimentaire, les produits français sont très bien placés. A tel point qu’on peut se demander si certains n’en ont pas inventé … vous avez déjà entendu parler du « pié d’angloys », un fromage à pâte molle ressemblant à du pont l’évêque ? et bien ici c’est très connu, on en trouve dans tous les magasins un peu chic. Regardez le fromage à gauche : du « Saint andré » (qu’est ce que c’est ?), vendu 1098 yens (=7 euros), à ce prix là on peut inventer tous les fromages du monde. Dans le même genre, n’importe quel cuisinier de cantine scolaire française peut mettre sa bobine en photo sur les pots de confitures, ça se vent bien mieux ! Dans le même style, un camembert d’Hokkaido a plus de chance d’être vendu si on lui met un semblant de drapeau français.
 Enfin je vous rassure il y a aussi de vraies spécialités françaises : le caprice des dieux et les gâteaux « Bonne maman »    

  Personnellement, je trouve que ça vaut mieux que les plats japonais qui sont toujours très beaux, avec une petite branche d’arbuste et tout et tout mais bon, en pratique, on sait quand même pas toujours bien ce qu’on mange !
  
Cette semaine, nous avons fait des démarches administratives : 
D’abord, Patricia est allée faire immatriculer son vélo. En fait c’est pas vraiment une immatriculation, ça permet de faire des recherches quand un vélo est volé. Le vol est quasi inexistant ; en revanche, « l’emprunt » l’est beaucoup moins : quelqu’un (souvent bourré) emprunte ton vélo et le redépose plus loin. C’est le principe du vélib mais avec les vélos des particuliers ! Il faut aller dans une boutique de cycles, on te donne un petit formulaire, et aller ensuite au bureau de la police (le « koban », une police de quartier) pour faire tamponner son formulaire. Dans le cas de Patricia, le vendeur de cycles a du avoir pitié et s’est occupé de tout. Au bureau, on a un jeune Français qui a testé le système sans le vouloir … il voulait se débarrasser de son vélo et comme ici ça coûte super cher de jeter des choses, il l’a simplement abandonné dans la rue, en prenant soin de gratter au maximum le n° de série et de retirer l’autocollant d’immatriculation.

La police japonaise est tellement efficace qu’ils ont réussi à retrouver le numéro de série malgré les rayures et a ramener le vélo à son propriétaire .. Alors, heureux d’avoir retrouvé votre vélo ?

 Ensuite, on est allés demander notre « alien card » (carte d’étranger) à la mairie de Shinjuku-ku. C’est relativement simple, il suffit de faire la queue … un préposé à l’administration japonaise reçoit votre dossier, pose des questions en japonais auquel vous ne savez pas répondre et décide d’y répondre pour vous, et vous donne un numéro pour aller vous asseoir dans la salle d’attente. Comme on est au Japon, les numéros ne sont pas dans l’ordre et avoir le 518 ne veut pas dire que vous serez appelés après le 517 mais après le 63. 

 

La technique au service de la maison

En avant première avant la visite commentée de notre appartement, décoré par la maîtresse de maison, voici d’abord un tour des commandes éléctro-techniques : 

 

Le visiophone de la porte d’entrée, classique… sauf que là en plus il y a une touche « room call » pour appeler la chambre quand on est dans l’entrée ou vice-versa.
 

Les toilettes. On ne tire pas sur un bitoniau, on appuie sur un petit bouton, la chasse est electro-commandée… quand elle ne se tire pas automatiquement quand on se lève. En plus évidemment elle donne l’heure, et le siège chauffe.
 

Les commandes d’eau chaude : remarquez qu’on peut régler la température maximale de l’eau chaude au degré près. Le petit plus : appuyez sur la touche « auto » depuis la cuisine et la baignoire se remplit dans la salle de bains (et l’eau s’arrête quand ça atteint un certain niveau, qu’évidemment vous pouvez régler !) 
 

Pour rester dans la salle de bains, voici la commande de ventilation : vous pouvez mettre juste le ventilateur, ou chauffer, ou sécher, décider de combien de temps vous le laissez tourner, ou laisser faire la technique (le capteur détecte quand la pièce est suffisamment sèche et arrête la ventilation) 
 

Le chauffasge par le sol. Evidemment programmable pour ajuster la puissance et les heures auxquel il se déclenche. J’avoue qu’on a pas tout compris
 

et enfin, la commande « qu’on sait pas bien à quoi elle sert » … elle clignotait il y a deux semaines après le dernier tremblement de terre qu’on a eu, mais ça n’avait rien à voir, c’était juste le filtre à changer (mais le filtre de quoi ?) 

    Et encore, on vous a pas fait les télécommandes : la télé, le lecteur DVD, et surtout l’air conditionné ! Pour vous donner une idée, le manuel de la télé que nous avons acheté fait (authentique !) 196 pages … 192 en japonais et 4 en anglais (c’est la plus internationale des télés japonaises, il y a les menus en anglais !)

 

 
 
 Le jeu de la semaine

  

Solution de la semaine dernière : un habille-distributeur de papier toilette (d’où le nom de « dress-up » sheet) 

  
 qu’est ce que c’est que ça ?:

évidemment ça ressemble à une seiche, mais à quoi ça peut bien servir ?
 Dans le même style que la dress-up sheet, il y a le superbe petit habillage de levier de chasse d’eau (idéalement coordonné à la dress-up sheet si vous avez vraiment du goût)

 
 Et pour finir, quelques petites bizarreries : 

un bar à oxygène dans le métro (accepte les cartes visas). Pour les coups de pompe pendant les correspondances –parfois particulièrement longues, voir nos premiers numéros : les deux réseaux de métro se sont mis d’accord pour faire leurs arrêts à des endroits sensiblement différents ; les noms de station sont les mêmes mais il y a parfois jusqu’à 800m de couloir !

 
Un parking. Je suis pas sur d’avoir compris comment les voitures du dessus reviennent à terre sans que le pont mécanique n’écrase celles d’en dessous… il doit y avoir un manitou mécanique avec une grande pince qui chope les voitures et les redépose sur le bitume …
 
 


Commentaires

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1. koubai  le 20-06-2008 à 20:03:18  (site)

super pour le prix qui est baissé , les meubles et tout ! Plus tard je vais habiter au Japon ! On m'a pourtant dit que la vie là-bas est plus chère qu'en France... c'est vrai ?

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